Parce qu’elle a des effets antidouleur, antistress et qu’elle aide à se libérer des addictions, cette médecine chinoise fait de plus en plus d’adeptes. On s’y met ?
Indolore, non invasive et ultra-efficace, l’acupuncture aide à résoudre les problèmes de sommeil, les phobies et les addictions au tabac, par exemple. Elle permet d’être plus zen, de rééquilibrer les énergies corporelles, de diminuer les douleurs (migraines, lombalgies, tendinites…), mais aussi d’accompagner les personnes qui souhaitent mincir. En somme, même si elle ne se substitue pas à un traitement médical, elle joue un rôle dans de nombreux protocoles de soins. Les premiers écrits remontent au Ve siècle avant J.-C., mais il faut attendre le XVIe siècle pour que les jésuites l’importent en Occident. Si elle rencontre beaucoup de succès au départ, la technique tombe dans l’oubli, jusqu’à ce que Soulié de Morant, diplomate français en Chine, la rapporte de nouveau au XXe siècle.
Le principe
L’acupuncture envisage le corps de façon géographique, comme s’il était un paysage. A l’image d’un arbre qui possède des canaux dans lesquels circule la sève, l’être humain est doté de méridiens et réagit aux saisons, au stress. Pour la médecine chinoise, le « qi », c’est-à-dire l’énergie, le souffle, circule entre les ravines et les vallées, entre les chairs et les os, et le mot « xue », qui désigne les points d’acupuncture, se traduit par « caverne ». Mais il y a aussi des points sources, comme des puits, sur lesquels travaillent les acupuncteurs. « Tels des plombiers du corps humain, ils stimulent ces points avec des aiguilles, de la même manière qu’on ouvre et ferme un robinet pour réguler le débit de l’eau.
Les patients n’ont plus envie de se contenter de prendre leurs médicaments
Le but ? Rééquilibrer les énergies », explique Martine Espouy, médecin acupunctrice à Carcassonne. D’après elle, si de plus en plus de personnes se tournent vers l’acupuncture, c’est parce qu’elles ne sont plus suffisamment concernées avec la médecine scientifique traditionnelle. « Les patients n’ont plus envie d’être dépossédés d’eux-mêmes et de se contenter de prendre leurs médicaments. Grâce à la médecine ancestrale, qui évoque un bon sens agricole, ils ressentent et comprennent mieux leur corps et son système de fonctionnement », analyse le docteur. Les astuces pour s’y mettre ? On consulte un acupuncteur qui est médecin, ou pas forcément, puisqu’un thérapeute qui a suivi les trois années réglementaires de formation reste tout à fait fiable (annuaire des professionnels sur acupuncture-france.com).
Avec des Magrain
Grâce à ces billes d’environ 1,5 millimètre de diamètre, en acier en or ou en argent, que l’on dépose sur les points d’acupuncture, on règle de façon très efficace les blocages énergétiques. « On les colle sur la peau avec un ruban adhésif au début de la séance, puis on passe aux aiguilles, témoigne le docteur Espouy. On peut aussi rentrer chez soi avec les Magrain, qui tombent tout seuls au bout de quelques heures, de quelques jours ou de quelques mois. » Etonnant. Et pour les enfants ou ceux qui appréhendent trop les aiguilles, on utilise exclusivement ces billes.
Avec la pulpe des doigts
Le principe de l’EFT, Emotional Freedom Techniques ? Tapoter avec les doigts les mêmes méridiens qu’en acupuncture, autrement dit huit points situés sur le visage et le haut du corps. Conçue par l’ingénieur américain Gary Craig en 1993, la technique se répand en France depuis les années 2000 et promet des résultats bluffants tant sur le plan émotionnel que physique. Le principe ? « On construit avec le patient une phrase qui décrit son problème et une phrase d’acceptation de soi que l’on répète en stimulant les points. Une à trois séances suffisent en général », indique la spécialiste Geneviève Gagos, auteure de « L’EFT c’est la vie ! » (6,95 euros, First éditions). Pour trouver le bon praticien, on file sur le site ecole-eft-france.fr.