L’opposant russe Alexeï Navalny, incarcéré dans une colonie pénitentiaire, a annoncé mercredi une grève de la faim, dénonçant l’absence d’accès à des soins et une « torture » par privation de sommeil.
« Je déclare une grève de la faim pour demander l’application de la loi et pour qu’on laisse un médecin venir me voir », a écrit sur son compte Instagram M. Navalny, qui dit souffrir de douleurs au dos et aux jambes. « Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? J’ai le droit de faire venir un docteur et de recevoir des médicaments. On ne me donne bêtement ni l’un, ni l’autre », a-t-il poursuivi.
Cette annonce intervient alors que ce féroce critique du Kremlin a affirmé la semaine dernière que sa santé se détériorait. Victime d’un empoisonnement à un agent neurotoxique en août dernier, il en impute la responsabilité au Kremlin, qui rejette toute implication.
Militant anti-corruption et critique féroce du président Vladimir Poutine, il a été arrêté en janvier, sitôt rentré en Russie de l’Allemagne où il était en convalescence. En février, il a été condamné à deux ans et demi de prison pour une affaire de fraude datant de 2014, que lui-même, les ONG et de nombreuses capitales occidentales jugent politique.