C’est mardi, vers 7 h 20 du matin, que Sasa s’est rendu au commissariat pour avouer la vérité. Il aurait gardé le cadavre de sa mère, Zlaka, décédée en 2014, à l’âge de 75 ans, d’un cancer. Accompagnés du quadragénaire, une patrouille et un officier de police judiciaire se sont rendus au logement situé au 11e étage du 117, boulevard Mortier. Ils ont découvert, dans la salle de bains de l’appartement, le corps d’une femme momifiée et en position f?tale, recouvert d’une bâche et conservé dans une valise.
Selon le récit de Sasa, la dépouille de Zlaka a été gardée dans une armoire. L’homme avait également ajouté de la mousse expansive pour limiter les odeurs du cadavre en décomposition.
Une autopsie a été réalisée
Le quadragénaire a été immédiatement placé en garde à vue, mardi, dans les locaux du deuxième district de la police judiciaire. Il a avoué avoir conservé le corps de sa mère pour continuer à toucher sa retraite. C’est pourquoi Sasa n’aurait pas déclaré le décès de Zlaka. Les investigations, menées par la police judiciaire, se poursuivent désormais sous l’autorité du parquet de Paris. Depuis, l’homme a été remis en liberté.
« Les enquêteurs pensent qu’il a décidé de mettre fin à cette mascarade car une expulsion de l’appartement avait été ordonnée et qu’il ne savait pas quoi faire de la momie », explique une source proche de l’affaire. Mercredi, une autopsie a été réalisée à l’Institut médico-légal de Paris, permettant d’écarter la thèse de l’homicide volontaire. En effet, aucune trace de violence n’a été identifiée sur la dépouille.