Un immense panneau publicitaire, à Champagnole, annonce que le chef d’une mafia des États-Unis soutient Nicolas Sarkozy. Une référence au film Le Parrain…
Le panneau ne passe pas inaperçu. Le message non plus. L’ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, croule sous les mises en examen : association de malfaiteurs dans le dossier libyen, corruption, recel de détournements de fonds publics, financement illicite de campagne électorale…
Lundi 1er mars 2021, il a d’ailleurs été condamné à trois ans de prison dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence. Si le message est caustique, Max Marandet, de l’entreprise automobile, souhaite avant tout apporter de la légèreté.
« Je fais ça pour faire sourire les gens », commente l’auteur, avant de préciser sa pensée.
« À qui le tour ? Et si le prochain c’était vous ? Dans ce monde déprimé, sans confiance ni repère, sauf à vouloir l’interdire lui aussi, rien n’est plus beau que le partage d’un sourire. Ce panneau n’est qu’une parodie et la liberté d’expression n’est toujours pas interdite. Je suis fier d’être l’un des derniers musiciens du Titanic. »
Ce clin d’œil de Max Marandet sur un panneau publicitaire sur la route Pontarlier à la sortie de Champagnole ne laisse personne indifférent.
« Don Corleone soutient Sarkozy », référence au personnage de fiction dans Le Parrain de Francis Ford Coppola (1972). Dans ce film, inspiré du roman de Mario Puzo, Don Corleone est le chef et parrain de la famille Corleone, l’une des plus puissantes mafia des États-Unis.
Quand tu pédales tranquillement & tu tombes sur ça… 😎🍿🚴♂️
Chez nos amis #Varois, la liberté d’expression c’est sacré ! #Exode #LeBrusc #Sarkozy pic.twitter.com/0pyMMjK9Y3
— Entreprises du Mercantour (@EMercantour) March 14, 2021
Un autre panneau a fleuri dans le Var, à la Seyne-sur-Mer exactement. « C’est un copain, un révolté des panneaux publicitaires comme moi. Au départ, Sarkozy, c’était en référence au procès Bygmalion, le financement de la campagne présidentielle de 2012. Mais l’affaire a été renvoyée. C’est pas grave, le message est quand même compris. Je le répète, je fais ça pour faire sourire les gens. Ca me coûte de l’argent, je fais imprimer à Toulon, mais je m’en fous. »
À n’en pas douter, le panneau interpelle. Et provoque des sourires.