La victime, une nonagénaire âgé de 92 ans, avait été retrouvée morte en mai 2019, des morceaux de madeleine dans la bouche.
Un ancien pompier de Paris de 62 ans, accusé d’avoir étouffé avec une madeleine une nonagénaire à qui il avait acheté une maison en viager, a été renvoyé aux assises pour assassinat, ce qu’il nie. “Le mis en cause est renvoyé devant la cour d’assises”, a déclaré jeudi 15 avril Grégoire Dulin, procureur de Tours, confirmant une information de France Bleu Touraine.
“Il conteste l’ensemble des faits reprochés”, a ajouté le magistrat.
Le suspect, Alain J., avait acquis en viager en 1995 la maison de Montbazon (Indre-et-Loire) de la victime, à qui il versait une rente mensuelle de 558 euros.
Ancien pompier de Paris, devenu gardien dans une maison pour séniors à Tours, Alain J. avait été entendu par la police une dizaine de jours après les faits. Il avait dit s’être pris d’affection pour la victime, “sa grand-mère de substitution”, lui rendant régulièrement visite à sa maison de retraite. Au moment des faits, il avait pris contact avec des agences immobilières dans le but de vendre la maison de Montbazon et d’acheter un terrain à Bléré (Indre-et-Loire).
Lors de ses interrogatoires, Alain J. a cependant assuré ne pas avoir porté de madeleine à la bouche de la victime, qui était selon lui encore en vie au moment de son départ de l’Ehpad. “L’instruction ne définit pas les conditions ou le mode opératoire selon lequel il aurait étouffé cette dame avec une madeleine”, a remarqué son avocat Me Abed Bendjador. Les expertises médico-légales n’ont d’ailleurs pas permis de démontrer l’existence certaine de l’intervention d’un tiers dans la mort d’Yvette B. “Il est dans un cauchemar. Il a envie de hurler, essaie de démontrer son innocence. Pour lui c’est dramatique”, a souligné Me Bendjador.
Incarcéré depuis mai 2019, le suspect “a vécu une détention abominable”, selon la même source. Alain J. encourt la réclusion criminelle à perpétuité.