Le parquet de Bourges et la gendarmerie ont mené une opération à l’encontre d’un trafic présumé de cannabis, ce mardi 13 avril. Cinq personnes ont été placées en garde à vue.
« Évitez de faire du petit bois avec les portes si elles sont ouvertes. » Le substitut du procureur de Bourges, Éric Raygasse, intervient à la fin du briefing du commandant de la compagnie de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond, Nicolas Fenech.
« Privilégier la surprise »
Il est 5?h?30 ce mardi 13 avril et les 45 gendarmes réunis à Saint-Amand-Montrond reçoivent les ultimes consignes de leur directeur opérationnel. Leur objectif?? Trois Saint-Amandois et un couple montluçonnais impliqués dans un trafic présumé de stupéfiants. « Essentiellement du cannabis », précise le substitut du procureur.
L’intervention fait suite à plus de quatre mois d’enquête. Elle vise à procéder aux cinq interpellations simultanément, « en privilégiant la surprise et, si besoin, la force », selon les mots du commandant Fenech.
En tout, 65 hommes sont déployés dans le Cher et l’Allier. « Nous figeons la scène de manière à travailler sereinement », explique le magistrat. Et, surtout, « empêcher la disparition de produits ».
À 5?h?45, les convois quittent les locaux de l’escadron départemental de sécurité routière de Saint-Amand-Montrond à destination de trois objectifs locaux.
Colonne d’assaut
Dans une rue endormie, une colonne d’assaut se forme pour interpeller « un revendeur ». Les hommes du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, casqués et armés, progressent discrètement. Le « blocage », le dispositif qui empêche une éventuelle fuite, se poste autour de l’habitation de la cible, une maison banale. En tout, quinze militaires sont mobilisés pour appréhender ce jeune adulte. Le silence règne. L’intervention crée la surprise.
« Cueillis dans leur lit »
Moins de dix minutes après, des participants à l’opération réapparaissent dans la pénombre. « Ça se passe bien », se félicite le commandant Fenech. Les véhicules de gendarmerie se positionnent à proximité de l’habitation. Ils emmèneront bientôt l’interpellé en audition. Sur les autres sites aussi, l’opération se déroule sans heurt. « On les a cueillis dans leur lit. »
« C’est à nous, enquêteurs, et à la gendarmerie dans sa mission de renseignement, de faire obstacle aux trafics naissants et de remonter vers les principaux fournisseurs », souligne le magistrat du parquet.
Un mineur et quatre jeunes adultes
« Nous rentrons dans le temps de l’opération de police judiciaire », commente le directeur opérationnel. Le substitut du procureur Éric Raygasse acquiesce : « Les cinq personnes sont placées en garde à vue. »
« Un trafic local »
Les auditions de quatre hommes, dont un mineur, et d’une femme ont débuté hier. Il est reproché à ces jeunes adultes « un trafic local » fait savoir le parquet de Bourges en charge du dossier.