L’Ocean Viking, navire de l’ONG SOS Méditerranée, a recueilli à son bord samedi matin 106 personnes qui se trouvaient en situation de détresse à une soixantaine de kilomètres des côtes libyennes.
La plupart sont des mineurs non accompagnés. Cent-six migrants ont été secourus samedi matin tandis que leur navire de fortune, une « embarcation pneumatique en détresse » selon l’ONG SOS Méditerranée, dérivait. L’Ocean Viking, navire-ambulance de l’organisation, les a recueillis à son bord.
L’opération de sauvetage s’est déroulée en fin de matinée à 34 milles nautiques – 63 kilomètres – des côtes libyennes. Se trouvaient dans l’embarcation 31 hommes, 8 femmes, et une grande majorité de mineurs, 67 au total. Parmi eux, 51 ont indiqué être non-accompagnés, ajoute une responsable de SOS Méditerranée, précisant qu’une femme est tombée inconsciente pendant l’opération.
10 personnes secourues jeudi
Jeudi, l’Ocean Viking avait déjà secouru 10 personnes dont trois enfants et un bébé qui vomissaient constamment, souffrant visiblement de déshydratation. Ils sont désormais hors de danger, a précisé la responsable.
Lors de sa première mission de l’hiver en janvier-février, l’Ocean Viking avait sauvé quelque 800 personnes. Le navire de secours n’est pas le seul en opération en ce moment, puisque l’ONG espagnole Open Arms a indiqué jeudi sur Twitter être en route pour « la frontière la plus mortelle du globe ».
Les candidats à l’exil de l’Afrique partent pour l’essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l’Europe via l’Italie, dont les côtes sont les plus proches. Plus de 1 200 migrants ont péri en 2020 en Méditerranée, dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
S’ils sauvent des vies, les navires des ONG, tels que l’Ocean Viking, sont aussi accusés depuis plusieurs années de faire le jeu des passeurs. L’Union européenne est divisée sur la manière de gérer le problème depuis que la crise des migrants clandestins a débuté en 2015. Début mars, le Conseil de l’Europe vilipendait le « manque de volonté des États européens » à établir des politiques de protection des migrants traversant la Méditerranée, causant la perte de « milliers de vies humaines ».