Les États-Unis ont annoncé mercredi qu’ils étaient favorables à la levée des brevets sur les vaccins contre la COVID-19, un geste significatif à l’heure où les pays pauvres manquent cruellement de doses, seules armes contre la pandémie qui poursuit ses ravages, notamment en Inde.
Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale, et les circonstances extraordinaires de la pandémie de la COVID-19 appellent à des mesures extraordinaires
, a souligné la représentante américaine au Commerce Katherine Tai.
L’administration croit fermement aux protections de la propriété intellectuelle. Mais pour mettre fin à cette pandémie, elle soutient la levée de ces protections pour les vaccins contre la COVID-19
, a-t-elle ajouté.
Elle a précisé que Washington participait activement
aux négociations menées à l’Organisation mondiale du commerce pour permettre la levée de ces brevets.
Pour l’heure, la fracture se creuse entre les nations déshéritées à la peine et les pays riches, où les campagnes de vaccination – bientôt élargies à certains groupes d’âge chez les enfants aux États-Unis et au Canada – permettent une levée progressive des restrictions sanitaires.
Exhortés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la solidarité dans ce domaine, les membres du G7 (États-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) ont discuté mercredi à Londres des moyens d’augmenter leur assistance financière ou de partager leurs doses excédentaires pour aider les États pauvres.
Exposé à des cas potentiels de COVID-19, le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, a été contraint mercredi de participer virtuellement à cette réunion.
L’Inde, qui subit une deuxième vague dévastatrice, a dénombré 3780 morts et 382 000 contaminations supplémentaires en 24 heures, soit plus de 222 000 décès et près de 20,3 millions de cas au total, un bilan que certains experts jugent largement sous-évalué.
Cette situation est notamment attribuée à des rassemblements religieux, comme l’immense pèlerinage hindou Kumbh Mela, qui a drainé des millions de personnes, à des rassemblements politiques autorisés ces derniers mois ainsi qu’à l’inaction du gouvernement de Narendra Modi.
Les hôpitaux sont submergés et à court de réserves d’oxygène, de médicaments, de lits, malgré l’aide internationale qui afflue.